Ecarts de représentation : bien penser à mettre à jour sa BDESE pour le 1er mars 2024
Le 1er mars 2024 est la date butoir de l’index égalité mais aussi des écarts de représentation entre les femmes et les hommes dans les grandes entreprises. Que faut-il mentionner et où placer ces informations dans la BDESE ?
En quoi consiste l’obligation ?
Les entreprises qui emploient au moins 1000 salariés pendant 3 exercices consécutifs doivent désormais publier chaque année les écarts éventuels de représentation entre les femmes et les hommes parmi les cadres dirigeants et les membres des instances dirigeantes.
Notez-le : Est considérée comme instance dirigeante toute instance mise en place au sein de la société aux fins d’assister régulièrement les organes chargés de la direction générale dans l’exercice de leurs missions. Quant aux cadres dirigeants, il s’agit des cadres auxquels sont confiées des responsabilités dont l’importance implique une grande indépendance dans l’organisation de leur emploi du temps, qui sont habilités à prendre des décisions de façon largement autonome et qui perçoivent une rémunération se situant dans les niveaux les plus élevés des systèmes de rémunération pratiqués dans leur entreprise ou établissement.
Ce dispositif a commencé à s’appliquer en 2022 et revient désormais tous les ans.
Les entreprises concernées doivent publier et déclarer leurs écarts éventuels selon le même calendrier que l’index de l’égalité professionnelle, à savoir au plus tard le 1er mars.
Quelles informations faut-il donner ?
Les écarts éventuels de représentation sont publiés sur le site Internet de l’entreprise ou à défaut portés à la connaissance des salariés par tout moyen.
Il faut également donner aux élus, via la BDESE, les informations relatives :
- aux écarts éventuels de représentation entre les femmes et les hommes ;
- à leurs modalités de publication ;
- et dans le cas où l’ensemble ou certains des écarts de représentation ne peuvent pas être calculés, des précisions sur la raison pour laquelle les écarts n’ont pas pu être calculés.
Il n’est pas précisé à quel endroit de la BDESE, il faut insérer ces informations même si la rubrique égalité professionnelle est toute désignée. Une rubrique personnalisée peut aussi être créée sur le sujet.
Ces informations sont également transmises à l’administration.
Il faudra les déclarer sur un site Internet dédié à la représentation équilibrée.
S’agissant du calcul des écarts éventuels il faut notamment transmettre :
- des informations sur l’entreprise (raison sociale, numéro SIREN, code NAF, etc.) ;
- l’année au titre de laquelle les écarts éventuels de représentation entre les femmes et les hommes sont calculés ;
- la date de fin de la période de référence de 12 mois consécutifs ;
- les données permettant d’apprécier les écarts éventuels de représentation entre les femmes et les hommes (pourcentages d’hommes et de femmes) ;
- le caractère calculable ou non des écarts éventuels de représentation entre les femmes et les hommes ;
- les motifs expliquant la raison pour laquelle certains écarts n’ont pas pu être calculés le cas échéant.
S’agissant des modalités de publication des écarts éventuels, il faut transmettre :
- la date de publication de ces écarts ;
- l’URL du site Internet de publication de ces écarts ;
- les modalités de communication de ces écarts aux salariés, à défaut de site Internet au niveau de l’entreprise.
Ces écarts sont publiés et actualisés chaque année, au plus tard le 31 décembre, sur le site Internet du ministère du Travail.
Notez-le : L’obligation se renforcera à partir du 1er mars 2026 puisqu’il faudra atteindre un objectif de 30 % de femmes et d’hommes cadres dirigeants et membres d’instances dirigeantes. Puis 40 % à partir du 1er mars 2029. Au bout d’un an, il faudra publier des objectifs de progression et les mesures de correction retenues.